4 contre-vérités sur le projet de l’Hôtel du Palais
Devant le récent déferlement de rumeurs infondées, de déclarations à l’emporte-pièce, de prises de position péremptoires, voire de déclarations insidieuses à propos de l’Hôtel du Palais, il est urgent et important d’en revenir aux faits et rien qu’aux faits, qui, comme chacun sait, sont têtus.
Voici donc 4 contre-vérités largement colportées, auxquelles il convient de tordre le cou une bonne fois pour toutes :
1) Les Biarrots devront rembourser un emprunt colossal
Le mode de financement retenu pour le projet de transformation de l’Hôtel du Palais, quelqu’en soit le montant, est de type « project financing » ou « financement de projet ».
Dans ce cadre, l’emprunt contracté est remboursé par une partie des bénéfices générés par l’exploitation de l’hôtel.
Cela veut dire clairement que la Ville de Biarritz n’apporte aucune sorte de garantie (ni caution, ni hypothèque, rien !) et que les contribuables biarrots n’auront pas à mettre la main à la poche.
Tenter d’effrayer les Biarrots en agitant l’épouvantail d’une dette insupportable relève donc, au mieux d’une grave méconnaissance du dossier, au pire d’une tentative de manipulation malhonnête.
2) 50 millions d’euros de travaux, c’est le maximum, pas un euro de plus
Au vu de l’explication qui précéde sur le mode de financement, tout le monde comprend bien que, plus les bénéfices de l’hôtel sont importants, plus le remboursement de l’emprunt est facile.
De la même manière, plus les bénéfices de l’hôtel sont importants, plus la somme empruntable pour les travaux de transformation et d’embellissement est importante.
Et plus l’hôtel est beau et offre une expérience client exceptionnelle, plus il peut pratiquer des tarifs élevés et plus il dégage des bénéfices importants.
L’investissement est donc à analyser au regard de la rentabilité qu’il génère et non sur la base d’un montant arbitraire.
Mieux vaut donc investir 64 millions d’euros dans un projet à forte rentabilité que 50 dans un projet à rentabilité médiocre, qui pourrait entraîner l’hôtel vers de graves difficultés financières.
3) L’Hôtel du Palais va bien
Malgré un exercice comptable 2016/2017 record, malgré l’implication et le professionalisme de son personnel, l’Hôtel du Palais ne va malheureusement pas si bien que ça.
Après des dizaines d’années de sous-investissement chronique, l’état de ce magnifique bâtiment est devenu alarmant.
L’architecte qui a audité le bâtiment parle de « multiples pathologies » (béton, planchers, toiture, édicules, mascarons, corniches, etc.) et la rentabilité actuelle de l’hôtel ne permet en aucun cas de faire face au niveau d’investissement nécessaire.
Pour exemple, les seules reprises structurelles concernant les planchers, le clos couvert, les toitures et le désamiantage/déplombage s’élèvent à plus de 9 millions d’euros !
Il y a donc urgence à conclure un partenariat avec une chaîne hôtelière internationale positionnée sur le créneau du très haut de gamme, seule solution capable de générer une rentabilité suffisante pour financer les travaux de rénovation et d’embellissement nécessaires.
4) N’importe quelle chaîne gérant des hôtels 5 étoiles peut être un partenaire potentiel
Le choix d’un partenaire pour gérer l’Hôtel du Palais doit absolument se faire sur des critères objectifs et précis, répondant à nos objectifs stratégiques de développement de l’hôtel, de contribution efficace à l’économie touristique de notre territoire et de rayonnement international de Biarritz.
Un travail sérieux de sélection, basé sur ces critères, a été entrepris dès 2015 et a dans un premier temps abouti à la constitution d’un groupe de 3 finalistes composée des groupes hôteliers Starwood, Hyatt et Four Seasons, puis à l’ouverture de négociations exclusives avec Four Seasons uniquement.
Le partenaire retenu doit en effet impérativement :
- être positionné sur le créneau du très haut de gamme, cohérent avec l’image de marque de l’Hôtel du Palais et seul capable de générer la rentabilité nécessaire au financement du plan de transformation (ce qui exclut la plupart des chaînes hôtelières, même de taille importante)
- avoir une couverture géographique mondiale et un portefeuille de clientèle existante important, afin d’attirer très rapidement à l’Hôtel du Palais une clientèle nouvelle, nombreuse et à fort pouvoir d’achat (ce qui exclut les chaînes hôtelières ne gérant que quelques hôtels, même de grand luxe, ou celles dont le portefeuille d’établissements se concentre sur un seul secteur géographique, comme certaines marques asiatiques par exemple)
Les partenaires potentiels véritablement adéquats pour l’Hôtel du Palais sont donc très peu nombreux et ont déjà été clairement identifiés lors de la première phase de sélection.
Réouvrir une large consultation ne constituerait par conséquent qu’une perte de temps et d’argent.
1 Comment
Parfaitement clair ! merci François !