Biarritz | Vues sur maire : Veunac, tout mais pas ça !
Disons-le d’entrée, Monsieur Veunac a sans doute été le plus mauvais maire de Biarritz depuis Pierre Moussempès, premier édile de notre ville de 1788 à 1789, puis de 1813 à 1814.
Marbella, Cité de l’Océan, Hôtel du Palais, terrains Bigueyrie, stationnement Streeteo, villa Sion, G7, BOPB, Aguilera, la liste des avanies, des avaries et des naufrages imputables au capitaine Veunac est longue et douloureuse.
Mais passons son action de ces six dernières années au filtre des quatre critères principaux qui me semblent définir un bon maire.
Veunac visionnaire ?
Bien qu’ayant été adjoint au maire de Biarritz pendant presque quatre ans, d’avril 2014 à mars 2018, je serais bien en peine d’identifier une quelconque vision ayant guidé de manière structurée et cohérente l’action de Monsieur Veunac durant son mandat qui s’achève.
Ses seules boussoles sont l’opportunisme et le doigt mouillé.
Ses références, sa doxa, sont datées, ringardes et désuètes, même pour un homme de 74 ans.
En un mot, sa vision est taupe niveau.
Veunac leader ?
Les faits parlent d’eux-même.
En l’espace de six ans, l’autoritarisme méprisant de Monsieur Veunac, son absence totale d’écoute et de respect, son incapacité à dialoguer, ses colères récurrentes et grotesques, ont généré l’indignation, l’écoeurement, puis le départ d’un nombre ahurissant d’élus et d’agents municipaux.
Pour les élus, deux adjoints (Edouard Chazouillères et moi) ont rendu leurs délégations, une troisième (Nathalie Motsch) a été démise de ses fonctions, une conseillère municipale exemplaire (Virginie Lannevère) a démissionné.
Du jamais vu dans l’histoire de Biarritz.
Parmi les agents municipaux, et pour ne parler que des personnes en relation directe avec le maire, on comptabilise tristement le départ d’une Directrice de la Communication, d’une Directrice de la Police Municipale, d’un Directeur de Cabinet et d’une Chef de Cabinet.
Dans les couloirs de la mairie, depuis 2014, on rase les murs pour éviter de se faire publiquement agresser et humilier par ce grand humaniste …
Dans une entreprise privée, un dirigeant salarié ayant fait autant de dégâts en termes de ressources humaines en aussi peu de temps aurait été viré en un clin d’oeil.
Veunac compétent ?
Son (absence de) trajet professionnel le prouve, la seule véritable compétence de Monsieur Veunac, c’est la « politicaillerie ».
Promettre, flatter, cajoler, menacer afin d’arriver à ses fins, l’homme est passé maître dans l’art de la manipulation, surtout quand il s’agit de tirer les ficelles d’élus-marionnettes, prêts à toutes les bassesses, à tous les renoncements, pour conserver ou acquérir postes et indemnités.
Pour le reste, il n’est que posture.
Face à n’importe quelle problématique, son comportement est immuable : il s’approprie quelques éléments de langage glanés auprès d’experts ou supposés tels, puis il les martèle sans fin, devant tous les publics, tel un lapin Duracell, à grand renfort de qualificatifs creux et emphatiques, « formidable », « exceptionnel », « admirable » …
Veunac courageux et intègre ?
Lorsque Monsieur Veunac dissimule des informations cruciales aux membres du Conseil d’Administration de l’Hôtel du Palais, est-il intègre ?
Quand Monsieur Veunac essaie, pour de mystérieuses raisons, de brader les terrains Bigueyrie à 55% de leur véritable valeur, est-il intègre ?
Quand Monsieur Veunac cède aux injonctions du Président Macron et accepte d’accueillir le G7 à Biarritz en plein mois d’août, est-il courageux ?
Lorsque Monsieur Veunac se couche devant le président du BOPB et lance, à cinq semaines des élections municipales, la construction d’un centre de formation du rugby professionnel pour un montant de 12 millions d’euros, est-il courageux et intègre ?
Je vous laisse répondre à ces questions en votre âme et conscience.
Le véritable visage de Monsieur Veunac est bien évidemment parfaitement connu de l’ensemble des vingt-sept membres de la majorité municipale élue en 2014.
C’est pourquoi j’ai la nausée quand je vois figurer sur sa liste 2020 neuf élus majoritaires sortants, que j’ai tous, à une exception près, entendu (en privé, bien sûr …) débiner sévèrement leur actuelle tête de liste.
« Autiste », « baltringue », « insupportable », j’en passe et des plus imagées, voilà un échantillon des épithètes fleuries dont ces huit élus de conviction qualifiaient en douce Monsieur Veunac.
Avant d’aller à la soupe sans vergogne.
« J’ai pour moi les vents, les astres et la mer » stipule la belle devise de Biarritz.
Veunac réélu, nous aurions, pour six ans encore, le décevant, le désastre et l’amer.
Dans l’isoloir, c’est à vous de voir.