Enfumage et favoritisme : Veunac bat un nouveau Ricord
Je m’en veux. Vraiment.
Lors du Conseil Municipal de Biarritz du 11 juin 2020, alors qu’un conseiller municipal interrogeait le maire, Monsieur Veunac, à propos de la démission de Stéphanie Ricord de ses fonctions d’adjointe au maire en charge des Ressources Humaines et son embauche quasi-concomittante comme … Directrice des Ressurces Humaines de la Ville de Biarritz, je me suis laissé endormir par les propos lénifiants et manipulateurs de Monsieur Veunac et je n’ai pas réagi immédiatement ainsi que j’aurais dû le faire.
Je vais tenter de réparer cette erreur avec ce billet.
Revenons sur les faits.
Madame Patricia Dumond, l’ancienne DRH de la Ville de Biarritz, est partie à la retraite le 9 mars dernier.
L’avantage d’un départ en retraite, c’est que sa date est connue très longtemps à l’avance, ce qui laisse à l’employeur, en l’occurrence la Ville de Biarritz et son maire Monsieur Veunac, tout le temps nécessaire pour rechercher son successeur, en ouvrant un recrutement, en recevant des candidats et en sélectionnant le plus apte à exercer les responsabilités du poste à pourvoir.
Une pratique courante consiste même à recruter le remplaçant avant le départ de son prédécesseur afin que, pendant quelque temps, une passation de pouvoirs fluide puisse s’opérer entre le partant et l’arrivant.
Manifestement, à la mairie de Biarritz, les choses ne se passent pas ainsi.
Monsieur Veunac, avec son habituel culot d’archevêque, soutient, devant l’ensemble du Conseil Municipal, que c’est Christophe Landrin, le Directeur Général des Services, qui, en pleine période de confinement, « écrasé par les tâches », lui aurait instamment demandé « de nommer quelqu’un à la Direction des Ressources Humaines ».
Le maire de Biarritz, sans doute ému aux larmes par l’appel au secours désespéré lancé par son DGS, décide de contacter Stéphanie Ricord, qui, par une coïncidence inouïe, vient justement, le 15 mars 2020, de démissionner de ses fonctions d’adjointe au maire et qui, ô surprise, accepte volontiers le poste de DRH qui lui est ainsi proposé.
Et notre futur ex-premier édile, de préciser, avec ce ton patelin qui n’appartient qu’à lui, que son contrat n’est signé que pour une durée de trois mois, « du 1er juin au 31 août ».
Il convient d’arrêter de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.
Qui peut croire que le remplacement d’un cadre-clef, comme la DRH de la mairie de Biarritz (qui emploie la bagatelle de 500 personnes) n’ait pas été anticipé de longs mois à l’avance ?
De deux choses l’une : ou il s’agit de la preuve d’une incompétence crasse de la part de Monsieur Veunac, ou la nomination de Madame Ricord à ce poste avait été décidée par le même Monsieur Veunac depuis longtemps déjà.
Chacun choisira l’hypothèse qui lui semblera la plus plausible …
Reste que de telles pratiques au désagréable fumet de favoritisme, sont, à défaut d’être strictement illégales, parfaitement détestables, foulent aux pieds l’indispensable équité d’accès aux emplois publics locaux et renforcent la méfiance des citoyens envers leurs élus.
Honte définitive à Monsieur Veunac de s’y être adonné.
2 Comments
En 2014, je dis bien en 2014, un proche de Stéphanie Ricord qui ne me connaissait pas, annonçait qu’elle allait être nommée DRH de la Ville. Finalement, Veunac est un surhomme : il a su promener son adjointe pendant six ans avant de céder à ses desiderata. l’a
Un recrutement a bien été lancé a la mairie de biarritz, une annonce était même parue fin 2019 mais le recrutement était ficelé par avance puisque la ville n’a pas donné suite aux candidatures. (a t elle reçu les candidats d’ailleurs ?)