Pôle médico-social à Pétricot, un beau projet à défendre d’urgence !

Tous les ingrédients sont pourtant réunis pour réussir un beau projet, utile et générateur de lien social : des locaux disponibles, un propriétaire prêt à les louer, une équipe de professionnels de santé motivés, des habitants demandeurs.

Mais à Biarritz en 2018, cela ne suffit malheureusement pas.

Retour sur le projet de pôle médico-social à Pétricot.

 

Un projet fédérateur et plébiscité par le quartier

Aujourd’hui, une équipe de 5 masseurs-kinésithérapeutes se partage 66 m² de locaux rue Pétricot et y assure des soins de 08h00 à 21h00.
Ces professionnels de santé, totalement investis dans leur mission au service de leurs patients, apprennent que des locaux beaucoup plus spacieux sont disponibles au rez-de-chaussée de la résidence Horizon, propriété de la société Erilia, acteur HLM privé.

Dans ces 300 m² de locaux, ils veulent créer un pôle médico-social, en fédérant autour de leur cabinet de kinésithérapie le pharmacien de Pétricot qui a besoin d’une surface de stockage supplémentaire pour le matériel para-médical qu’il loue à ses patients, une diététicienne, un podologue, une esthéticienne, un dentiste, etc.

Ce projet est bien sûr plébiscité par les habitants du quartier, qui y voient à juste titre une véritable initiative d’intérêt général, offrant un service utile et créatrice d’emplois et de lien social.
Les 90 copropriétaires de la résidence Horizon en particulier y sont, dans leur immense majorité, favorables.

Les kinés contactent donc l’agence Erilia de Biarritz pour louer ces locaux et obtiennent un accord de principe.

 

Un veto du maire et de son adjointe à la Solidarité

Mais tout cela était sans doute trop beau, trop simple et trop utile.

Et l’enthousiasme des porteurs du projet et des habitants du quartier a vite été douché par les déclarations de Ghislaine Haye, l’adjointe au maire en charge de la solidarité et de l’économie sociale et solidaire, qui indique à Sud Ouest le 10 août dernier : « Le local d’Erilia est réservé pour des activités associatives. Pas pour un projet privé, quelle que soit sa nature. Ces praticiens ont les moyens d’investir dans leur propre local s’ils le souhaitent. »

Y aurait-il donc un projet alternatif, prêt à être mis en oeuvre et encore plus intéressant pour les habitants de Pétricot et des quartiers alentour ?

Force est de constater que les vagues explications de Ghislaine Haye ne valident pas, loin s’en faut, cette hypothèse : « Y installer une maison de l’économie sociale et solidaire, la régie de quartier ou encore le centre social. Mais ce ne sont que des pistes parmi d’autres. »

Etant entendu que ces pistes extrêmement floues ne sont bien sûr assorties d’aucun calendrier de mise en oeuvre …

 

Fait du prince et sectarisme : la recette du gâchis

Voilà donc comment pourrait être retoqué un projet incroyablement utile, porté par les habitants du quartier et ne coûtant pas un centime aux contribuables biarrots …

Rappelons ici qu’Erilia est un acteur HLM privé et seul maître de ses décisions.
Juridiquement, Erilia est donc en capacité de louer les locaux dont elle est propriétaire à qui elle veut.

Mais c’est hélas sans compter avec l’influence que peut avoir un maire vis-à-vis d’un bailleur social opérant sur le territoire de sa commune …
La direction d’Erilia est donc revenue sur l’accord de principe donné par son agence de Biarritz et refuse pour l’instant de louer ces locaux à l’équipe de kinés.

Quant aux tentatives de justification de Ghislaine Haye, elles portent la triste marque d’une vision rétrograde et sectaire de l’action sociale.
Un projet privé serait donc forcément motivé par l’appât du gain et sans utilité sociale ? Un projet associatif serait donc forcément utile et efficace ?
Poser ces questions, c’est y répondre. Non, bien sûr.

Si la majorité des associations est véritablement sans but lucratif, certaines sont des associations lucratives sans but …
Et la solidarité, le sens de l’intérêt général ne sont pas l’apanage exclusif du secteur public ou associatif, certaines initiatives privées y contribuent plus que fortement.

Quel est intérêt concret pour la population de Pétricot de voir s’installer dans le quartier une « Maison de l’Economie Sociale et Solidaire », en comparaison avec un pôle médico-social ?
Là aussi, poser la question, c’est y répondre. Aucun, bien sûr.

 

Il n’est pas trop tard pour se mobiliser et agir en faveur de ce projet

Ce refus du maire et de son adjointe a légitimement déclenché la déception et la colère des habitants de Pétricot.

Une pétition « papier » circule dans le quartier et déjà rassemblé plus de 700 signatures.
Une page Facebook a été créée pour défendre le projet et une pétition en ligne a également été lancée.

En tant qu’élu biarrot, je soutiens bien sûr à 100% cette initiative concrète, utile, qu’il est possible de mettre en oeuvre très rapidement sans aucun financement public.
Alors « likez » cette page, signez cette pétition en ligne, si nous sommes suffisamment nombreux, nous pourrons faire fléchir le maire et son adjointe et contribuer ainsi à faire voir le jour à ce projet qui en vaut vraiment la peine !

 

Crédit photo : Raphaëlle Gourin – Sud Ouest

 

 

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4 Comments
  • Reply
    Ithurbide Jean-Marc
    16 août 2018 at 16 h 58 min

    Bonjour . Je vis actuellement à Agen, mais ma famille habite à St Charles depuis de nombreuses années . Ma belle soeur possède un appartement résidence Horizon et ce projet l’intéresse . Je signe donc la pétition, si toutefois elle est recevable . Je suis et je reste biarrot .

    • Reply
      François Amigorena
      17 août 2018 at 15 h 49 min

      Merci Jean-Marc !

  • Reply
    Gassuan Suzanne
    16 août 2018 at 19 h 00 min

    Je tiens à rectifier un fait, les locaux n’appartiennent pas entièrement à la société Erilia. La résidence L’horizon est également propriétaire, de ce fait ce sont deux copropriétaires privés. Du coup, je ne vois pas en quoi la mairie à un droit de regard…

    • Reply
      François Amigorena
      17 août 2018 at 15 h 46 min

      Vous avez absolument raison Suzanne …

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